La barre des 50 milliards de dirhams de chiffre d’affaires a été franchie en 2021 pour le secteur de l'assurance. Dans son édition du 21 avril, Les Inspirations ECO annonce qu'en dix ans, les primes émises auront doublé de taille. Il assure que «le contretemps lié à la crise sanitaire a été vite rattrapé notamment dans la branche vie. Et pour cause, «elle devrait bénéficier de cette conjoncture qui a renforcé la prise de conscience sur l’épargne notamment pour faire face aux coups de la vie». Et de détailler, «la collecte brute a totalisé 19,7 milliards de dirhams dont 18 milliards sur les supports dirhams. Les contrats en unités de compte ont capté 1,7 milliards de dirhams en hausse de 20% sur un an».
Le quotidien évoque, par ailleurs, des transformations en cours dans l’assurance-vie dont les primes se sont élevées à 23 milliards de dirhams contre moins de 8 milliards il y a dix ans. Elles représentent, selon le journal, 60% de la hausse du chiffre d’affaires sectoriel durant la dernière décennie. L'assurance-vie a été l'un des moteurs du dynamisme de cette branche, en grande partie grâce au renforcement des synergies banque/assurance, qui a permis de mieux vulgariser les produits d’assurance dans les réseaux bancaires.
Le quotidien estime que l’amélioration du taux de pénétration de l’assurance-vie tient aux qualités intrinsèques du produit avec une fiscalité attractive et des rendements qui restent supérieurs à d’autres produits de la même catégorie. «Le décollage de l’assurance vie s’est opéré dans un contexte de baisse graduelle des taux obligataires ne permettant plus d’assurer les rendements historiques aux épargnants». Cependant, il conçoit que les contrats classiques sont coûteux en fonds propres. D'où un engagement à une transformation au profit notamment des supports en unités de compte dont le besoin est quatre fois plus élevé. «L’idée est d’offrir plus d’alternatives aux assurés, mais aussi d’alléger la pression sur les revenus», précise le quotidien.
Les primes émises en assurance non-vie sont passées de 16 milliards de dirhams en 2011 à 27 milliards en 2021. L’automobile concentre près de la moitié du chiffre d’affaires avec 13 milliards de dirhams de primes émises l’année dernière (7,5 milliards en 2011). «La rentabilité du segment s’est fortement dégradée au cours des dernières années au point de pousser le régulateur à instaurer une provision pour risque tarifaire pour discipliner le marché», relève le quotidien.
Source : Le360