Le courtier consolide sa position de leader sur le marché et dépasse le cap de 2 milliards de DH de primes gérées.
Plus de 2 milliards de DH de primes gérées pour un chiffre d’affaires en hausse à 204 millions de DH,
Hors éléments exceptionnels, les bénéfices progressent de 6%,
Farid Bensaid : « Nous pensons avoir la taille critique pour passer une année 2021 correcte ».
INTERVENANT sur la marche des entreprises. Violemment secoué par la crise sanitaire, le courtier AFMA fait mieux que résister et dépasse le cap des 2 milliards de DH de primes gérées. De quoi consolider sa position de leader sur le marché. « Il était important pour nous d’atteindre cette taille critique pour mieux défendre nos assurés et aussi pour investir dans les ressources humaines qualifiées. Le système d’information et le digital », confie Farid Bensaid président-directeur général d’AFMA. L'Investissement des 300 salariés dans un contexte particulier a permis d’améliorer le chiffre d’affaire de 5% à 204 millions de DH. L’Ebitda qui retrace la performance opérationnelle, s’est renforcé de 10% à plus de 100 millions de DH. Impactés par les éléments exceptionnels (don au fonds de gestion de la pandémie et amnistie fiscale), le résultat net part du groupe baisse de 15% à 43% millions de DH. Retraité de ces charges non récurrentes, il ressert en hausse de 6% à 53 millions de DH. Dans les comptes sociaux, le résultat net s’établit à 46 millions de DH (-9%) mais s’élève à 51 millions de DH (+1%) hors éléments exceptionnels. Le courtier va reverser 47 millions de DH à ses actionnaires, soit un dividende de 47 DH par action. Cela correspond à un rendement du dividende supérieur à 4% contre une moyenne du marché inférieure à 3%.
Malgré les doutes qui pèsent sur la reprise économique, les dirigeants de l’entreprise abordent 2021 avec sérénité. « Nous pensons avoir la taille critique pour passer une année 2021 correcte. Nous avons de bonnes perspectives sur les grands comptes que nous avons décrochés l’année dernière », indique Farid Bensaid.
En début d’année, AFMA a acquis une participation majoritaire dans un cabinet de courtage à Rabat (Assurance AL Fahd) pour consolider sa position sur le marché des administrations.
Le courtier reste à l’affut d’autres opportunités « gagnant-gagnant et créatrice de valeur ». Par ailleurs, des avancées dans les négociations sur entre autres le commissionnement avec les compagnies et sur la TVA sur les commissions avec la direction générale des impôts, permettrait aux courtiers en général de développer leurs revenus. La crise sanitaire a freiné les négociations, mais ce sont des sujets qui sont remis sur la table aujourd’hui.
Plus globalement, le développement du chiffre d’affaires des courtiers passera aussi par l’amélioration du taux de pénétration de l’assurance. Plus le gâteau sera grand, plus la part qui leur reviendra le sera aussi. Hors assurance obligatoire, le taux de pénétration ne dépasse pas 2%. La reforme du code des assurances pourrait aussi offrir des marges de manœuvre supplémentaire aux acteurs du marché. Cela dit, les intermédiaires doivent aussi reformer leur modèle et l’adapter aux mutations en cours dans le secteur des assurances et aux nouvelles attentes des assurés.